Famille Eschbach
du Neuhof
Souche ESCHBACH
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Par André Humm
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Tout terroir, y compris celui de Neuhof, est subdivisé en cantons ruraux, appelés en allemand Gewanne, dont chacun porte un nom précis. Par respect pour le passé, il convient d'évoquer ces lieux-dits qui forment un élément de notre patrimoine avant qu'ils n'aient complètement disparu de la langue parlée. Ces toponymes, qui sont souvent d'une ancienneté vénérable et dont l'origine se perd dans le temps, nous ont été transmis oralement, en langue dialectale, bien entendu. Les plus anciens textes notariés en font mention, car les lieux dits servent à situer les champs et pâturages. Dans une charte, le nom de Neuhof, der Neue Hof, est exceptionnellement mentionné en latin. Vous y découvrirez les expressions nova curia ou villa nova. A l'époque de l'humanisme, le nom de la Robertsau donnait un prétentieux Ruperti pratus. Les lieux dits ont finalement été fixés avec précision par le cadastre moderne, qui les a conservés, très officiellement, dans leur forme usuelle.
Au centre de l'ancien village, le lieu-dit "Jesuitenhof" désigne l'emplacement de l'école primaire A et du presbytère catholique. C'est là que s'élevait la ferme primitive du Neue Hoff qui forma le noyau du futur village qui en prendra le nom.
Le canton Scharfeck et la rue de ce nom — la rue Anguleuse — marquaient la limite méridionale de la localité jusqu'au début du XX`' siècle, lorsque fut construit la cité-jardin du Stockfeld dans le canton rural du même nom. Celui-ci avait été gagné sur la forêt au siècle précédent. D'ailleurs, sur la carte du Rhin de 1832, la lisière de la forêt longeait encore le Scharfeck.
Quant au Nouveau-Stockfeld, construit dans les années 1920, il s'élève dans les cantons Griesmatt et Stockfeld.
Au nord, le lieu-dit "Umbruch", nom cadastral du vaste triangle bordé par la route d'Altenheim, la rue de la Ganzau et la rue des Hirondelles, rappelle, lui aussi, un défrichement. Comme on sait, il fut loti en 1769 en 41 parcelles que la ville distribua aux habitants du village en formation.
Le canton "Bei der Hanfröste", limité par le Rhin Tortu, tient son nom d'un ancien étang où l'on rouissait lé chanvre. Plus tard, le petit étang servait à baigner les chevaux.
Rappelons enfin, pour mémoire, des noms disparus depuis fort longtemps : l'Alleweg (rue Saint-Ignace), le Zeissigeck (rue des Serins), le Königsweg (rue Kampmann), la Kiess Kütt (la place communément appelée le Messtiplaetzel tient ainsi son nom d'une ancienne gravière).
Un petit cours d'eau, le Schwefelgiesse ou Schwebelgiessen, traversait autrefois le village. Se faufilant derrière les maisons de la rue Welsch, il passait sous la rue Kampmann et continuait parallèlement à la rue de la Redoute pour se jeter dans le Brunnwasser.
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Le nom de Jesuitenfeld a été conféré à l'ensemble des champs situés à l'ouest du village qui formaient au XVIII' siècle le domaine du Collège royal. Ce secteur est subdivisé en quartiers ruraux, dénommés "Auf die Allee", "Mittelgewann" et "Auf das Mühlsträssel" (la rue menant au moulin de la Ganzau), qui représentent probablement les trois soles de l'ancien système de culture triennal. Entre la rue des Jésuites — le Jesuitenfeldweg de notre jeunesse — et les jardins de la rue Parallèle s'étendent les cantons appelés "Auf dem Jesuitenhof", "Im Strumpfbändel" (la jarretière !). Plus loin se trouve la Neumatt, réputée pour la qualité de son sol. Au sud s'étend le Saumagen, divisé lui aussi en trois soles, et à l'ouest jusqu'au Krimmeri le Dalisfeld et les Jesuitenmatten.
Le nom de Ganzau (Ganzouwe) semble être le plus ancien de tous, car il apparaît dans les textes — datant du milieu du XIVe siècle —, bien avant celui de Neuhof.
Citons la ferme Chatelein, qui donna son nom au Chateleinsfeld, et la ferme du Gansmeyer (Gansauwer Meyerei) ou du Chasseur, dont dépendent encore aujourd'hui les terres du Wilhelmsgut. En 1651, Strasbourg vendit la ferme Gansmeyer à un particulier, en même temps que la ferme du Neuhof.
A la veille de la Révolution, ce domaine comprenait 120 arpents — un arpent correspond à environ 20 ares — et s'étendait du Mühlgiessen à la forêt de la Breitlach. Au milieu du siècle dernier, ferme et terres étaient la propriété du professeur de médecine Amédée Cailliot (Cailliotsgut). Aujourd'hui le Wilhelmsgut appartient à l'hôpital de Strasbourg qui l'afferme.
A l'est de Neuhof s'étendent les terres cultivables des cantons Rheinfeld, Weickenfeld (s'Wickefeld), Städelsmatt, Schulzenfeld et, au-delà d'une digue qui trace un vaste arc de cercle, les prés humides du canton Kammerhof. A la lisière de la forêt coulait le Brunnwasser, un large bras d'eau, relié lui-même au Rhin par un bras qu'on appelait le "Rhin du Neuhof" (Neiheffler Rhinn).<< Nouvelle zone de texte >>
Le Kammerhof proprement dit était situé au bout de la rue de la Redoute. En 1551, c'était un terrain de six Acker (environ 120 ares), planté d'arbres fruitiers et enclos d'une haie vive et d'un fossé. Au XVIIIe siècle y fut construit une redoute, un de ces ouvrages fortifiés qui s'échelonnaient le long de la frontière rhénane ; une autre se trouvait près de l'Oberjaegerhof.
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