Famille Eschbach
du Neuhof
Souche ESCHBACH
de
Wingersheim
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Ce site a été créé le
15 Avril 2014
par
Jean Louis Eschbach
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Ce site a été crée le 1er Mai 2014
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Jean Louis Eschbach
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Par le Dr Pierre Bernard SCANDELLA
0n ne peut écrire l'histoire de Neuhof sans parler de son aspect industriel. A vrai dire, ce faubourg ne contient pas, à l'instar de la Meinau par exemple, un fort potentiel industriel en son sein.
Bien sûr, on objectera qu'il existe depuis la Deuxième Guerre mondiale une grande zone industrielle entre Neuhof et le Rhin. Cette zone où se trouvent à l'heure actuelle de nombreuses entreprises a pu être créée suite à un déboisement massif vécu par les Neuhofois avec une certaine amertume. Les entreprises implantées sont de nature très diverses : industrie, transport, stockage — dont les produits pétroliers —, travaux publics, artisanat...
Nous nous intéresserons plus particulièrement aux entreprises qui font partie intégrante de notre faubourg au sens historique et viscéral du terme, d'autant plus que, dans l'esprit des gens, certaines entreprises sont parfois rattachées à tort à la Musau, à Neudorf ou encore au quartier du port du Rhin. Nous rappellerons principalement l'histoire des Grands-Moulins Becker et de la Société Schroll, situés et enracinés au coeur de Neuhof. Non seulement ces sociétés sont anciennes, mais elles affichent toujours un remarquable dynamisme. Un grand nombre d'habitants du faubourg y ont passé leur vie professionnelle. Nous évoquerons aussi rapidement l'usine d'incinération des ordures ménagères qui a passablement défrayé la chronique, et suscité à un moment donné une agitation certaine dans le quartier.
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Les Grands-Moulins Becker sont situés à quelques kilomètres du centre de Strasbourg, au sud de la ville, au lieu dit "La Ganzau". Aussi la raison sociale de cette société est-elle longtemps restée "Les Grands-Moulins de la Ganzau". Au XIIIe siècle, la Ganzau était la propriété des seigneurs de Lichtenberg mais, dès le XIVe siècle, ce site a souvent changé de propriétaire.
Déjà au XVIIe siècle, il existait une chute d'eau sur le bras du Rhin appelé Rhin Tortu. Un moulin à farine y fut construit vers les années 1650 par Michel Schwing et son fils Ehrhard Schwing. Par la suite, d'autres petites industries s'installèrent également : d'abord une fabrique à travailler le lin et le chanvre, puis une teinturerie et, beaucoup plus tard,au début du XIXe siècle, une fabrique de chicorée.
A cette époque, la consommation de pain était très forte : 600 à 800 grammes par tête et par jour. Le pain étant l'aliment de base, la demande de farine fut importante. En ce temps-là, les meuniers dynamiques avaient la possibilité de développer leur usine et, grâce à l'invention des appareils à cylindres métalliques qui remplaçaient les meules de pierre pour broyer le grain, les rendements augmentèrent. Ce nouveau type de mouture et l'application de l'électricité entraînèrent la transformation
des structures de la meunerie.
A cette époque, les moulins de la Ganzau se développèrent et prospérèrent. En 1911, à la suite d'un incendie qui détruisit le vieux moulin, une nouvelle unité, dont la capacité de production s'élevait à 500 quintaux de farine par jour, fut construite. Son équipement était donc très moderne. On venait de loin pour le visiter. L'entreprise strasbourgeoise Schneider et Jacquet qui avait fourni les machines n'hésita pas à s'en servir comme référence.
Pour livrer la farine, l'usine disposait de chevaux attelés : ainsi 20 à 30 chevaux tiraient les voitures chargées de trois à quatre tonnes de farine et l'acheminaient chez les acheteurs, parfois installés à 15 et même 20 kilomètres du moulin. En 1928, le bâtiment fut rehaussé et l'équipement doublé. Le rendement fut ainsi porté à 1 000 quintaux par jour.
Les perspectives d'une nouvelle guerre vers la fin des années 1930 puis, finalement, l'éclatement de la Deuxième Guerre mondiale stoppèrent tout investissement pendant de nombreuses années, exception faite en ce qui concerne la liaison ferroviaire de la Ganzau avec la gare de Strasbourg - port du Rhin.
Immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale, Alex Becker entra au moulin et y travailla avec son père Sylvain Becker. Son arrivée vit la construction de nouveaux bureaux. Puis, en 1953, on modernisa le moulin : 1 200 quintaux de blé pouvaient désormais être traités chaque jour. A cette époque, la société acquit aussi un parc de wagons-citernes pour le transport du blé en vrac et un important parc de camions pour livrer les farines en vrac ou en sacs. En 1959, Alex Becker prit la direction générale des moulins et les transforma en société anonyme.
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