Famille Eschbach
du Neuhof
Souche ESCHBACH
de
Wingersheim
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Ce site a été créé le
15 Avril 2014
par
Jean Louis Eschbach
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Ce site a été crée le 1er Mai 2014
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par
Jean Louis Eschbach
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Sur les photographies cartonnées anciennes, les dames sont parées de belles toilettes, verrouillées jusqu'au cou, et coiffées de volumineux chignons. Tout cet accoutrement faisait dans le solide, devait échapper aux foucades des modes saisonnières pour s'inscrire dans la durée.
Tout cet équipement — ces vêtements naphtalines, ces chemises figées et ces caleçons style Empire dégageant l'odeur du savon de Marseille, ces croquenots à cuir épais — se voulait inusable. A Strasbourg, pour leurs rafistolages et leur entretien, 343 tailleurs, plus ceux de 42 ateliers de confection, 413 cordonniers, sans compter les artisans travaillant pour la garnison, coupaient, clouaient, cousaient, à tour de bras.
Pour rejoindre leur lieu de travail, de rares nantis ou la plupart des paysans utilisaient leurs attelages. Le tout jeune tram avait rapidement su conquérir des adeptes.
L'ambiance conviviale particulière qui y régnait faisait partie des agréments du voyage. D'autres, intrépides, rares privilégiés, s'alignaient pour la course et moulinaient de pesantes bécanes qui s'appelaient Brennabor, Herkules — prononcer HHHercoulesse — Adler, Kaiser, Dürrkopp, Pfaff... Parmi les irréductibles, Jacques Mathiss, le grand-père de Georges, obstinément, allait, pour travailler... à pied jusqu'à Bischheim... et retour.
Le progrès, également, faisait son bout de chemin. Les bains du Schwarzwasser furent aménagés en 1896. Le pont de la Faisanderie, qui en facilitera l'accès, fut jeté en 1897 sur le Rhin Tortu. L'année suivante, 1898, doit être marquée d'une pierre blanche. Alexandre Becker fit installer aux Grands-Moulins, le premier poste téléphonique de Neuhof le 252 à Strasbourg. Neuhof, pour les temps à venir, était relié au reste du monde.
Une usine à gaz fonctionnait à Strasbourg depuis 1840. "En raison de l'accroissement des besoins, l'usine à gaz doublait en 1897 sa capacité de 1877." L'usine de Kehl, rachetée par celle de Strasbourg, alimentait le Neuhof pour la
consommation domestique et l'éclairage public.
Pour "l'homme du gaz"
— d'r Gaasmann, qui souvent se prénommait Jules — la casquette plate à visière vernie noire, les "pinces à vélo" au bas des chausses, la pèlerine, la perche à pointe cruciforme, faisaient partie de sa panoplie. Dans notre siècle, les agents du gaz, le grand-père de Pierre Maier et M. Emile Keck, le beau-père de Marguerite, entre autres, assuraient, en toutes saisons, la fonction d'allumeurs de réverbères.
La démographie médicale, elle, n'atteignait pas, loin s'en faut, la densité actuelle. Malgré une population de près de 2 500 âmes, aucune sage-femme, aucun pharmacien, aucun médecin n'était installé à Neuhof. Certaines interventions chirurgicales se pratiquaient à domicile, sur la table de la cuisine. Même l'hospitalisation systématique pour des maladies graves n'était pas l'usage. La chambre à coucher des parents était, aussi, le lieu des naissances. La toute jeune assurance maladie considérant les accouchements comme un acte physiologique, l'assistance médicale n'était requise que pour les cas dystociques.
Les sommités médicales les plus proches se trouvaient à Neudorf. Pour le mérite d'avoir soigné des habitants de Neuhof, et par déférence confraternelle, il m'est agréable de citer le docteur Philippe Bour, 36, route du Polygone, le docteur Henri Jungclaus, 5a, route du Polygone, et le docteur Emmanuel Krause 44c, route du Polygone. Ce dernier faisait oeuvre de pionnier, car en dehors de ses consultations à Neudorf de 8 heures à 9 heures et de midi à 14 heures, il pratiquait à Neuhof une consultation quotidienne de 15 à 16 heures à un endroit qu'il ne nous a pas été possible de préciser.
Deux sages-femmes, Mme Françoise Crenner et Mlle Anne Merlet, habitaient au 60 et au 44b de la route du Polygone, qui accusait, déjà, une forte implantation médicale. Leur consœur, Mm Diebold, était installée 1, rue du Ziegenfeld. Il y a tout lieu de supposer que les parturientes de Neuhof bénéficiaient du
savoir-faire de ces
savantes dames.
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En 1897, les archives consultées ne mentionnent pas de société de musique, de société de gymnastique, voire un club de football, mais il faut croire qu'aux beaux soirs de printemps et d'été, quand les fenêtres restaient grandes ouvertes, tout le Neuhof chantait et se transformait en un tendre "roucouloir".
Les chanteurs vocalisaient dans cinq chorales (!), notamment dans:
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